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LIBERTE DES MEDIAS

 

 

La liberté des médias français est apparue aux yeux de certains observateurs réduite depuis l'accession au pouvoir présidentiel de Nicolas Sarkozy (en mai 2007). La Télévision suisse romande a diffusé en juin 2009 un documentaire traitant du pouvoir de Nicolas Sarkozy sur les médias français, usant de la peur et de sanctions pour les contrôler.

La Charte de Munich, rédigée en 1971, qui fixe à la profession dix devoirs fondamentaux et cinq droits, a été signée par les principaux syndicats de journalistes français.

La Charte de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes), signée le 24 novembre 1971 à Munich et adoptée par la Fédération européenne des journalistes, est une référence européenne concernant la Déontologie du journalisme, en distinguant dix devoirs et cinq droits. Le texte reprend les principes de la Charte des devoirs professionnels des journalistes français écrite en 1918 et remaniée en 1938, pour y préciser les droits permettant de les respecter. Il reprend le principe secret professionnel (article 7), en y ajoutant un devoir jugé essentiel, celui de protection des sources d'information des journalistes.

 


























Droits :

 

Les journalistes revendiquent le libre accès à toutes les sources d’information et le droit d'enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique. Le secret des affaires publiques ou privées ne peut en ce cas être opposé au journaliste que par exception en vertu de motifs clairement exprimés

Le journaliste a le droit de refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de son entreprise, telle qu'elle est déterminée par écrit dans son contrat d'engagement, de même que toute subordination qui ne serait pas clairement impliquée par cette ligne générale

Le journaliste ne peut être contraint à accomplir un acte professionnel ou à exprimer une opinion qui serait contraire à sa conviction ou sa conscience

L'équipe rédactionnelle doit être obligatoirement informée de toute décision importante de nature à affecter la vie de l’entreprise. Elle doit être au moins consultée, avant décision définitive, sur toute mesure intéressant la composition de la rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journaliste.

En considération de sa fonction et de ses responsabilités, le journaliste a droit non seulement au bénéfice des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant sa sécurité matérielle et morale ainsi qu’une rémunération correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir son indépendance économique.



 

 

M. Mc Combs et D. L. Shaw ou la théorie de l’agenda-setting :

Mc Combs et D. L. Shaw analysent les campagnes électorales dans l’optique de l’influence sur les gens. Ils vont déboucher sur une théorie psychosociologique plus fine en essayant de comprendre les dynamiques à l’œuvre.

• Mc Combs et Shaw partent de deux constatations contradictoires :

- Il est faux de dire que les médias influencent directement leur public.

- Il est faux de dire qu’ils ne l’influencent pas.

Ils vont donc aboutir à une théorie développant l’idée que les médias mettent un certain nombre d’information « à l’agenda », à l’ordre du jour. Ils nous disent ce à quoi il faut penser. Cependant, ils ne nous influencent pas directement quant à ce qu’il faut en penser.

• Cette théorie est le fruit de cinq recherches successives : deux de Mc Combs et Shaw et 3 autres.

 

 

La théorie :

 

L'hypothèse de base est la suivante: les médias exercent un effet considérable sur la formation de l'opinion publique, en attirant l'attention de l'audience sur certains évènements et en négligeant d'autres.

Les médias définissent ainsi le calendrier des évènements et la hiérarchie des 
sujets qu’il note dans leur agenda. Ce qui entraine immanquablement que les auditeurs ou les téléspectateurs le notent aussi et le mémorisent à leur tour. En plus de l'ordre de présentation des nouvelles du jour (comme le dit Postman), le médiateur va influencer de manière plus voyante ses auditeurs par son commentaire verbal ou gestuel, par le montage, par les illustrations visuelles ou sonores qui seront choisies. Le récepteur se trouve ainsi soumis à une double influence : celle du choix du sujet et celle du commentaire sur le sujet.

Par conséquent, la fonction des médias n'est pas de dire aux gens ce qu'ils doivent penser mais sur quoi ils doivent porter leur attention. Ils proposent donc l'hypothèse suivante: il existe une relation entre l'ordre hiérarchique des évènements présentés par les médias et la hiérarchie de signification attachée à ces mêmes problèmes de la part du public et des politiciens.

 

 

Bilan :

 

• Il existe bien une influence des médias sur le public par le biais d’une mise à l’ordre du jour d’un certain nombre de thèmes.

• L’opinion personnelle n’est pas nécessairement influencée par les médias. Ils disent à quoi mais pas comment il faut penser.

• L’opinion individuelle n’est pas déterminée par les médias. C’est un mécanisme complexe qui passe par l’appartenance sociale et dans laquelle jouent les médias.

• Des chercheurs vont se demander comment fonctionne la mise à l’agenda, quelle relation existe entre la connaissance d’un sujet et sa mise à l’agenda. Ils vont montrer que plus on connaît un sujet, moins on se fait influencer par les médias.

• La mise à l’ordre du jour agit sur le processus de régulation sociale car si les médias ne décidaient pas de parler d’un sujet précis, personne à part les spécialistes ne s’en préoccuperait. Les médias mettent en relief des évènements. Ils influencent de ce fait la dynamique sociale.

• Du point de vue de cette théorie, la presse n’est pas un miroir de la société mais fonctionne plutôt comme un projecteur. Se pose alors la question de la responsabilité des journalistes et des professionnels de la communication. (Bourdieu a étudié ce thème en se demandant ce qui se passe dans le jeu médiatique.)

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